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Malaki Live
12 juillet 2008

MORT DU ROI KONGO DE LA REP. DOMINICAINE, SISTO MINIER

LE ROI KONGO DE LA REP. DOMINICAINE, SISTO MINIER, N’EST PLUS.

Miniere_Sixto_07

Sisto Minier

Ce 29 avril 2008 à l’âge de 88 ans le vieux lion de la périphérie de Santo Domingo et précisément à Villa Mella, est parti à Mpemba, comme on dit chez nous pour parler du royaume des morts. Dans cette terre étrangère et malgré la cruauté du système esclavagiste espagnole, l’un des plus vile que la terre n’a jamais connu, Sisto Minier a su laisser les traces de sa kongonité que ses descendants sauront veiller et sauvegarder au sein de la Confraternité Saint Esprit Los Congos.

C’est au hasard que j’ai fais la connaissance de Sisto Minier. Ceux qui connaissent le langage des étoiles diraient que mes pas étaient dirigés par les Grands Bissimbi, les grands esprits. Je partais, en fait, pour prendre part au festivités du Bicentenaire de l’Indépendance de la Première République Noire, Haïti, que les premiers échauffourées de Port au Prince, m’ont obligé de prolonger mon escale dans La Zona Coloniale, le centre ville de Santo Domingo, de onze jour alors qu’il n’était prévu que  d’un jour.

J’en ai alors profité de scruter les horizons de cette ville où l’homme Noir est contraint au silence et aux travaux pénibles par la force du bout du revolver. Une arme facilement dissimulable que les citoyens, à la peau claire, de cette ville, exhibent sans vergogne pour s’assurer les privilèges de toutes sortes. Je vais tombé entre les mains de Glaem Pearls ( l’actuel Représentant de Malaki ma Kongo dans la Rep. Dominicaine ), un métis qui, dès qu’il a appris que je venais du Congo, il m’a prié d’aller rencontrer le Roi Kongo de Santo Domingo. 

Dans ce pays où le droit à la vie ou de la mort était lié à l’acceptation de la nationalité espagnole et de la religion chrétienne, seul les derniers arrivants, la série du groupes des captifs de la guerre de M’Buila, les Kongo, réduits en esclaves, ont pu maintenir leurs racines. Dans les pays où la culture des natives américains a été littéralement effacée, les Congos comme on les appelle représentent aujourd’hui, l’unique culture traditionnelle pure qui puisse exister ; au cas contraire, ce sont les groupes haïtiens qui comblent ce vide avec la culture typiquement créole. Mais malgré cet attachement radical à leurs racines africaines, les Congos sont encore victimes d’un impérialisme culturel européen si fort que leurs actions culturelles se font sous le label de « culture latino américaine » effaçant du coup toute la dynamique africaine qui fait vivre cette dernière. 

Je peux vous assurer que très peux de Ne Kongo vivant même dans les Amériques sont au courant de ce décès puisque qu’ils sont plus connu sous le nom de la comunidad de Mata Los Indios, de Villa Mella, bien qu’ils s’efforce à crier haut et fort que leur religion s’appelle la Confraternité Saint Esprit Los Congos.

J’ai retrouver dans leur manière de parler, de chanter, de manger, de prier et dans les gestes de tous les jours, une forte dimension de Bukongo. Sisto Minier s’est confié à moi en disant qu’ils font beaucoup de choses d’origine Kongo comme leurs ancêtres les ont dit mais si une fois ils étaient invité à Malaki ma Kongo au Congo, ils pourraient vérifier cela sur le terrain

Durant ses derniers jours il était interné dans l'Hôpital de la Police Nationale, où, par ordre de son Directeur, Dr. Cristóbal Fernández, lui fut donné un traitement privilégié par sa condition de porteur d'une expression culturelle dominicaine proclamée par l'Unesco, en mai de 2001, “Patrimoine Oral et Immatériel de l'Humanité.”

La mort lui a surpris le 29 avril 2008 dans sa maison de Mata Los Indios, de Villa Mella. Il a été enterré dans le cimetière municipal de Villa après avoir reçu honneurs funèbres des autorités de l'Hôtel de ville de Saint Domingue et du Secrétariat d'État de la Culture.

Le Capitaine de la Confrérie des los Congo nous quitte au moment où le Secrétariat d'État de la Culture, l'Unesco et les membres de la Confrérie du Saint-Esprit Los Congos terminent un plan d'action pour la sauvegarde de cette expression culturelle dont les activités ont été notifiées dans le Code Noir de Carolino de 1784, soixante ans avant la proclamation de la République Dominicaine. Le pays jouit, donc, d'une expression culturelle plus antique que la République elle même.

Don Sixto Minier faisait partie de la Confrérie du Saint-Esprit Los Congos de Villa Mella depuis son adolescence. Il fabriquait les instruments de musique que le groupe utilise. Leur plus gros et gand tambour s’appelle « Kongo ». Il mesure un mettre avec un diamètre de 20 à 30 cm. C’est sa grand mère qui l’a initié et l’a choisi comme responsable de la Confrérie à 14 ans. Depuis lors Don Sixto a célébré avec ses instruments congos toutes les fêtes de Espíritu Santo Los Congos de Villa Mella. Il a parcouru beaucoup de pays, exécutant dans les cérémonies funéraires les morceaux de musique de la Confrérie. Après sa mort, ils lui ont aussi exécuté un morceau de Kalunga qui est le plus sacré du répertoire des Kongo. Cette partie musicale est très célèbre à Villa Mella ; quand une personne meurt, on dit d'elle que "Kalunga l’a touché", (Kalunga = Dieu de la pleinitude).

Pour ses mérites culturels, Don Sixto Minier reçu de différentes reconnaissances. Le Conseil de la ville de New York l'honora ainsi, "pour sa contribution à préserver l'héritage africain en République Dominicaine", 2001; le Gouvernement Dominicain le reconnut comme patrimoine vivant du folklore "dominicain", 2002; l'Université d'Humaniste et l'institut Dominicain de Recherches Anthropologiques de l'université d’Autonome de Santo Domingo lui firent un hommage pour avoir été pour la Confrérie " le Maître d’Oeuvre du Patrimoine Oral et Intangible de l'humanité (2003); et les programmes nationaux de télévision " El Gordo de la Semana ", 1987 et " Sábado de Corporán ", 1995 le distingua comme " sédiment du folklore dominicain" et comme "trésor vivant" de ce folklore, respectivement.

La dernière reconnaissance qu’a reçut récemment Don Sixto, pendant la Foire du Livre, du Secrétariat d'État de Culture est “pour avoir garanti la continuité des connaissances, le processus et les techniques artisanales traditionnelles de République Dominicaine” (avril 2008).

http://www3.diariolibre.com/noticias_det.php?id=14537

http://www.melassa.org/gallerycomunidad.htm

Le roi du Kongo Ne Mvita Kanga avait dit le 29 octobre 1665 à Mbuila vers 5h30mn du soir et précisément avant qu’il soit décapité :

Kongo tadi ù

ka di basué

Mba nsinga

Nous autres Ne Kongo avons le devoir de repérer nos frères Kongo dispersés par l’histoire.

Kongo tadi, ka di basukandi ka dia be nsinga zi ninga za ka zi tabuki.

Muisi Kahunga Muana Nsundi

Masengo ma Mbongolo

info@malakimakongo.net

www.malakimakongo.net

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Commentaires
L
Mono i mwisi Kongo dia Kati mu RDC. Ngiena kiese beni mu tanga nsamu wawu. Nkiongono mbuta zeto za nkaka zena mu nsi za ntama. <br /> <br /> Je voudrais avoir de vos information tous les temps. Merci pour l'instant
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